C’est un sujet un peu tabou (malheureusement) mais dont je vois souvent les conséquences en soin, chez les femmes : la fausse couche.
La fausse couche, si elle est souvent passée sous silence n’en est pas moins douloureuse, que ce soit pour un embryon de 3 semaines ou à 4 mois de grossesse. Cette douleur est peu reconnue par le monde médical (« Je vous arrête 3 jours, ça vous va ? Quoi, vous voulez une semaine ? »), alors que certaines femmes notamment en désir d’enfant vont vivre la fausse couche comme un drame, se remettre en question sur leur capacité à enfanter et sur leur valeur aux yeux de leur conjoint ou de la société. Le plus souvent, on traite l’aspect physique, curetage et autres, mais pas la douleur émotionnelle et l’impact énergétique. Sans parler de l’impact mental : l‘annonce de la grossesse avait certainement chamboulé des plans, une organisation et à nouveau, il faut tout recommencer sans être portée par une énergie de création.
Lors des soins, même 40 ou 50 ans après une fausse couche, il m’arrive de libérer une âme et quand j’explique cela lors du débriefing en disant que cela correspond à une fausse couche (ou un avortement), les larmes peuvent surgir, montrant que cela n’avait pas été «digéré ». C’est aussi le cas pour des personnes qui n’ont pas forcément les mêmes croyances que moi sur l’incarnation des âmes ! Chacun croit ce qu’il veut, je ne juge pas les croyances ni n’essaye d’imposer les miennes, l’important pour moi étant que la patiente aille mieux et se sente libérée.
Auparavant (il n’y a pas si longtemps finalement), les sages-femmes et autres matrones étaient souvent guérisseuses. La religion, qui tenait une plus grande place qu’aujourd’hui, incitait à dire des prières pour le salut de l’âme qui avait voulu s’incarner. Ces rituels aidaient à nettoyer énergétiquement la blessure.
Dans tous les cas, au niveau énergétique, la fausse couche est un passage initiatique. Une âme nous a fait passer des messages et quand le message n’est pas entendu il peut se renouveler, de la même manière ou d’une autre. Il est donc important de comprendre les messages de cette âme qui a voulu s’incarner mais qui a choisi de ne pas aller au bout. Comme pour toutes les souffrances, il existe bien sûr des degrés différents. Une femme aura juste eu besoin de reprendre contact avec son corps et la maternité possible alors qu’une autre portera le poids d’une lignée féminine en mal d’enfant.
C’est le même principe pour l’avortement. Contrairement à la fausse couche, c’est un choix, qui peut être douloureux et qui en tout cas nécessite une attention qui va au-delà du physique.
Que faire si vous avez vécu une fausse couche très récente ?
Au niveau mental, vous aurez du mal à revenir à l’organisation « avant l’annonce de bébé ». Posez-vous la question « Qu’est-ce que l’annonce de cette grossesse m’avait incitée à faire que je peux conserver ? ». Par exemple « J’avais prévu de plus me reposer, prendre du temps pour moi » : prenez-le quand même ! Ou au contraire « J’avais prévu de voyager parce que cela aurait été plus compliqué avec bébé » : voyagez ! Souvent l’annonce d’un bébé nous incite à écouter notre intuition sur ce que l’on veut vraiment, ce dont on a besoin, alors profitez de ce cadeau qui vous est fait pour ne pas la mettre de côté. Ensuite, ne négligez pas l’aspect émotionnel, lisez ce qui suit.
Que faire si vous avez vécu une fausse couche ou un avortement qui vous affecte encore ?
Comme souvent, je vous suggère d’allumer une bougie, ou de vous rendre dans un endroit naturel que vous appréciez. Ensuite, rendez hommage à la petite âme que vous avez accueillie dans votre corps (ou pour les hommes, qui vous a fait signe à travers votre compagne). Si vous en avez une, priez selon votre religion sinon parlez spontanément. Vous pouvez remercier l’âme d’être venue, lui demander quels messages elle a pour vous. Vous pouvez lui souhaitez d’être en paix, lui demander de veiller sur vous et sur vos autres enfants ou de vous aider dans votre désir d’enfant. Vous pouvez lui demander d’emporter avec elle les différentes mémoires liées à des fausses couches ou avortements dans votre lignée féminine. Vous avez compris, parlez-lui avec votre cœur pour que cette âme soit votre alliée. Quand vous vous sentez apaisée, vous pouvez faire une petite offrande au lieu (un joli caillou, une fleur…) ou laisser votre bougie allumée pour offrir de la lumière. Offrir un chant ou semer des graines… Ce sont juste des suggestions, à vous de ressentir ce que vous souhaitez faire ou dire, c’est très personnel.
Un homme vivra cette épreuve tout à fait différemment. Il peut en ressentir de la peine, une souffrance sur des rêves non réalisés. Si vous souhaitez faire le rituel à deux, c’est vraiment bénéfique. Une partie restera cependant propre à chacun, car le vécu est forcément différent.
Si vous avez besoin d’être accompagnée ou si vous connaissez quelqu’un qui en a besoin, je peux aider par un soin.
Pour finir, je vous dirais que c’est toujours émouvant pour moi de recevoir les messages d’une petite âme non incarnée car ils sont le plus souvent porteurs de beaucoup de bienveillance, de sagesse et d’amour. Et cela peut aider à apaiser la douleur.
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